Carrière
Parcours Professionnel
1962 : Internat des hôpitaux de Paris
1970 : Doctorat en médecine
1970 : Maîtrise de Sciences Investigation clinique, Université McGill de Montréal 1966-1967
1970 : Visiting Scientist, NIH, Bethesda (USA)
1971-1973 : Chargé de Recherche puis Directeur de Recherche à l’INSERM (Unité 36)
Fonctions universitaires
1973-2000 : Professeur de médecine interne à la Faculté de médecine de Broussais-Hôtel Dieu de Paris
2000-2007 : Professeur de Santé Publique à la faculté Paris-Descartes de Paris
2009 : Professeur Emérite à la Faculté de Médecine René-Descartes, Paris
Fonctions hospitalières
1976-1981 : Hôpital Saint-Joseph de Paris. Chef de service d’hypertension artérielle et de médecine Interne de
1981 : Hôpital Broussais, Paris. Chef de Service d'Hypertension artérielle
1990-1997 : Hôpital Broussais, Paris. Chef de service du Centre de Médecine Préventive Cardiovasculaire de
2000-2007 : Délégué à la Recherche Clinique de l’Ile de France
Fonctions industrielles
1986-1989 : Bâle (Suisse). Directeur de la recherche clinique et du développement international de Ciba-Geigy (devenu Novartis en 1996),
2007-2012 : Consultant Novartis
Fonctions administratives
1971 à 1975 : ANDEM (Agence Nationale pour le Développement de l’évaluation en médecine, devenue Haute Autorité de Santé) Président du Conseil scientifique
1996 et 1997. Conférences Nationales de Santé françaises : Paris et Lille
Présidences, préparées avec René Demeulemester et Véronique Mallet
1997-1999 Direction Générale de la Santé
2008-2013 Président du Conseil scientifique de la Fondation Plan Alzheimer après avoir coordonné le rapport du troisième Plan Alzheimer en 2007
DISTINCTIONS
1971 : Research Award on Hypertension, National Committee against Hypertension, Paris
1981 : Claude Bernard Award, City of Paris (jointly with Pierre Corvol)
1984 : European Mac Foster Award, European Society of Clinical Investigation (jointly with Pierre Corvol)
1985 : Excellence Award for Hypertension Research, American Heart Association (jointly with Pierre Corvol and Tadashi Inagami (Nashville)
1994 : Von Humboldt Research Award (Germany)
1997 : Association Française de Recherche Thérapeutique (jointly with Pierre Corvol)
2005 : Paul Milliez Award, European Society of Hypertension
2007 : Prix Danièle Hermann, Fondation de France
2016 : Alberto Zanchetti Award, Life Achievement in Hypertension Research, European Society of Hypertension
2021 : Detlev Ganten Excellence Award in Hypertension and Global Health Implementation, World Hypertension League
LIVRES
Médecine de la mémoire, mémoire de médecin
Un premier témoignage aux éditions Solal en mars 2011 raconte la construction et le déroulement initial du Plan Alzheimer demandé par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, sur la suggestion du Professeur Arnold Munnich. Les connaissances historiques et actuelles portant sur la mémoire, l'une des fonctions du cerveau les plus précocement et les plus profondément altérées par la maladie Alzheimer y sont analysées. Les quarante-quatre solutions proposées avec les membres d’un groupe de travail ont été remises en novembre 2007 pour mettre en œuvre le troisième Plan National Alzheimer entre 2008 et 2013 y sont décrites de manière critique ou humoristique. Les constats et les espoirs issus d’une consultation de plus de cent personnes pendant trois mois, de la biologie à l’éthique, de la pharmacologie à la musique, de l’aide à la maison à l’aide en EHPAD (Etablissements d’hospitalisation pour personnes âgées dépendantes) y sont détaillés.
En 2018, est publié le Tome 1 d’une trilogie Médecin de passage : du roman à la réalité (édition La société des Écrivains). La couverture du livre est illustrée par un pont : le pont de Porto.
En 2020, suit le tome 2 « Médecin de passage : de la médecine à la recherche ». La couverture du livre est illustrée par le Golden Gate, pont de San Francisco.
Entre Nantes et Paris, Montréal et Bethesda, Bâle et Berlin, « Médecin de passage » aide à garder en mémoire le monde de la médecine tel qu’il fut parcouru pendant une soixantaine d’années. Les passages vont du soin des malades à l’enseignement des étudiants, de la recherche expérimentale universitaire à la recherche clinique industrielle, du soin individuel à la santé publique, de l’hypertension artérielle à la maladie d’Alzheimer.
La connaissance du passé, nécessaire à la compréhension du présent et à la prévision de l’avenir, se formate à coup sûr grâce aux films et aux livres. Les souvenirs d’un médecin peuvent faire découvrir des vérités générales à travers les épisodes que sa mémoire lui permet de restituer, dans les limites des biais possibles, mais en l’absence de toute tricherie intellectuelle.
Le premier tome de « Médecin de passage :de la clinique à la recherche » décrit les sensations de joie et de frustration que produit l’exercice de la médecine dans toute sa diversité. Elles avaient été pressenties en lisant les « Les Vertes Années » et autres romans du médecin écossais Archibald Cronin. Cette description des années 1920 est encore capable d’attirer les jeunes lecteurs vers cette profession. Il y a d’ailleurs souvent des romans derrière la vocation de chacun : « Les Thibault » de Martin du Gard, « les Hommes en Blanc » de Soubiran, « Corps et Ames » de Van der Meersch, « Afin que Nul ne meure » de Slaughter et plus récemment « La Maladie de Sachs » de Winckler. Les films aussi sont disponibles, déjantés comme « Britannia Hospital » de Lindsay Anderson, satiriques comme « Knock » de Guy Lefranc, ou touchants comme « Hippocrate » ou « Médecin de Campagne » de Thomas Lilti.
De même, un autre écrivain anglais, David Lodge, inspire ces mémoires quand il raconte avec un humour féroce le tout petit monde des Professeurs d’Université anglais, et avec autodérision ses rencontres avec la maladie réelle ou imaginaire, dans « Thérapie » ou dans « La Vie en sourdine ».
Le deuxième tome de « Médecin de passage », « Des soins à la recherche » explique combien indispensable est la pratique conjointe des deux, et comment leur simultanéité devient impossible face à la complexification du monde scientifique et du monde social. L’écriture de ce deuxième tome est finie au moment de la pandémie de Covid-19 de 2020 où le monde en danger ressemblait à un avion pris dans une tempête où tous les passagers se débarrasseraient de leurs ceintures de sécurité pour conseiller les pilotes comme les consultants de tous bords venaient témoigner sur les chaines d’information continue ou par tweets.
Le dernier tome de cette trilogie est intitulé « De l’hypertension artérielle à la maladie d’Alzheimer ». Il sera terminé en 2025. Au début de l’année 2025, David Lodge décède après un dernier roman d’une trilogie : ‘ « Né au bon moment », « La chance de l’écrivain », « Réussir, plus ou moins » Cette question précise du bon moment ou du mauvais moment pour naitre est celle abordée dans le troisième tome, initié pour décrire les leçons données par la multiplicité des fonctions diverses exercées pendant une vie de travail d’un médecin. A ce moment précis de l’écriture, en trois années, le monde change : une France bloquée politiquement et un monde en feu de l’Ukraine à Gaza ou à la République Démocratique du Congo et des changements géopolitiques partout. Un troisième auteur, Ivan Illich et sa Némésis Médicale écrite en 1974, apporte dans le livre une autre vision du monde. La croyance dans le rôle du médecin dans la société est portée par trois constantes que sont la mémoire, le raisonnement et l’empathie. Cette confiance dans la médecine s’oppose avec force à la méfiance d’Illich et de beaucoup d’autres face à l’entreprise médicale. Néanmoins, avec le temps qui passe, son concept de contre-productivité à l’éducation, aux transports, à la médecine se révèle de plus en plus être une des explications possibles de l’état de la France et du monde.
La trilogie « Médecin de passage » veut être un témoignage sur le passage de la médecine du XXème au XXIème siècle en faisant revivre celles et ceux qui ont fait avancer les connaissances et les soins de deux maladies fréquentes. Elle dit que les services rendus aux autres, personnes malades et citoyens, resteront les objectifs fondamentaux des multiples fonctions possibles des médecins dans la société, quelles que soient les changements technologiques et sociétaux. Comme le dit l’acteur Jean-Louis Trintignant au festival de Cannes de 2012 où le film de Michael Haneke, « Amour » reçoit la Palme d’Or, on peut vivre mieux avec en tête la citation de Jacques Prévert : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour montrer l’exemple ! »